CPL : 200 Mbps et dossier
Le courant porteur en ligne est un principe permettant de faire transiter une information sur un réseau électrique. L'idée est de multiplexer un signal analogique à haute fréquence et faible énergie avec le signal électrique de puissance. Née dans les années 50 cette technologie a aujourd'hui de nombreuses applications : relevé de compteur, commande de relais, transmission du son, de l'image, mais aussi réseaux domestiques et accès à Internet. Alors que la société LEA nous propose son adaptateur NetPlug AV 200 Mbits permettant de créer un point d'accès réseau chez soi, Presence PC revient sur les avantages et les inconvénients des technologies CPL dans un dossier dont je vous propose un léger résumé.
Le CPL dans la pratique
On distingue deux types de CPL : le bas débit et le haut débit. Le bas débit (2,4 à 20 kbps) est en général réservé aux applications de domotique ou de gestion du réseau électrique. Il dispose d'un langage spécifique appelé X-10. Le haut débit concerne une utilisation supérieure à 1 Mbps, souvent associée aux applications réseau. Deux cas de figure sont distingués : Indoor ou Outdoor. En intérieur, le CPL permet de créer des réseaux locaux (LAN) et se montre être une bonne alternative au Wi-Fi. En extérieur, on retrouve le CPL chez les FAI qui proposent des accès à Internet ou des bornes Wi-Max connectées aux réseaux électriques.
Le CPL dans la maison
Le principal intérêt du CPL est que le réseau de câbles est dans la majorité des cas déjà installé et fonctionnel. Il rivalise ainsi bien avec le Wi-Fi dans la maison, avec une portée similaire voire un peu meilleure (de l'ordre d'une centaine de mètres) et surtout le CPL traverse bien mieux les murs. On peut ainsi déployer facilement et pour un coût modéré un réseau domestique ayant un débit très honorable allant aujourd'hui jusqu'à 200 Mbps. C'est donc la maison qui sera le principal client du CPL.
Des problèmes à résoudre
Le CPL souffre encore de pas mal de problèmes qui l'empêchent aujourd'hui d'être déployé à plus grande échelle. Le premier problème est inhérant au grand intérêt du CPL : l'installation sur un réseau existant. En effet, le réseau électrique n'est pas prévu pour transporter de l'information : les câbles ne sont pas blindés et parfois en mauvais état. De ce fait le CPL souffre du bruit généré par les commutations des appareils électriques, supporte mal les interférences avec les appareils radio et est facilement "écoutable" et nécessite donc d'être sécurisé (au même titre que le Wi-Fi). Un autre soucis vient de la portée très limitée du signal qui nécessite l'installation de nombreux répartiteurs, ce qui rend le coût de déploiement bien plus élevé que ce qu'on aurait imaginé. C'est comme si on imaginait un Internet fonctionnant uniquement avec des points d'accès Wi-Fi tous les 100 mètres. Par ailleurs il existe un gros problème législatif car on ne sait pas si le CPL doit être régit par le droit de l'électricité ou le Code des Postes et Communications. De plus plusieurs normes incompatibles entre elles se disputent l'exclusivité du CPL, ce qui ne facilite pas la vie des fabricants et occasionne un surcoût dû à une production à plus petite échelle. Notons enfin que les différences physiques entre les réseaux nationaux (fréquence, voltage) n'améliore pas ce constat.
En conclusion
Le CPL est un projet très intéressant sur le plan théorique et profite ainsi d'une certaine ferveur qui lui permet de résister à ces principaux concurrents. Au vu de la liste de ses inconvénients, on peut néanmoins se demander si le CPL saura tenir tête au Wi-Fi n, au VADSL, à la fibre optique, sachant que beaucoup d'argent à déjà été investi dans ces technologies.
Sources
- Dossier : Être au courant du CPL, sur Presence PC
- Courant porteur en ligne : adaptateur 200 Mbits chez Lea, sur PC INpact
Libellés : Technologies
Commentaires