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02 avril 2007

EMI sans DRM, avec Apple

Publié par Vince à 17:40      

C'est l'info du jour ! Dans une conférence de presse EMI et Apple ont annoncé cet après midi le lancement d'une nouvelle offre de téléchargement de MP3 sans DRM. C'est un pas en avant vers l'interopérabilité mais il y a encore matière à discuter.


Une meilleure qualité

AAC 256 kbits/s, c'est le format de compression sélectionné pour distribuer les albums sur le service iTunes. On gagne largement en qualité par rapport au AAC 128 kbits/s actuel, même si la différence ne s'entendra pas nécessairement sur votre baladeur, étant donné la médiocrité générale des écouteurs. Cela dit rien ne vous empêche d'en profiter ailleurs puisque qu'aucune protection technique ne vous empêchera de copier les fichiers.


Plus d'interopérabilité

C'est la conséquence directe de l'absence de DRM. Cela devient presque inutile d'expliquer pourquoi tellement j'ai déjà abordé ce sujet. Pas de DRM, ça veut dire que vous pouvez lire et copier les fichiers téléchargés comme bon vous semble. Bref vous gagnez en liberté. Il faut néanmoins relativiser, car le format AAC n'est pas aussi répandu que son grand frère MP3, ainsi le gain en interopérabilité n'est pas évident pour tout le monde, encore faut-il posséder un baladeur supportant le AAC.


Un prix plus élevé

Il fallait s'y attendre, le consommateur n'aura pas le beurre et l'argent du beurre. Les morceaux sans DRM seront vendus 1,29€ (1,29$ outre-atlantique), ce qui fait une augmentation de 30%. Comment justifier cette augmentation ? Eric Nicoli (EMI) se concentre sur la demande d'interopérabilité des utilisateurs alors que Steve Jobs (Apple) se focalise sur le gain de qualité audio. A noter tout de même, le prix de l'album reste à 9,99 €/$, ce qui le rend plus attractif par rapport au titre à l'unité.


Conclusion

Il faut se réjouir de la vente de morceaux sans DRM, car les DRM sont des plaies pour la musique. Néanmoins, on a un peu l'impression qu'EMI profite de la situation pour revaloriser son offre, en proposant aux consommateurs ce qu'il auraient dû avoir depuis le début. De son côté, Apple perd un peu en simplicité en vendant les mêmes morceaux en deux versions différentes, mais redore un peu son image après les multiples accusations de vente forcée qu'il a subit en Europe.


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